C’est déjà la fin de l’été

on parlait des vieilles lunes,

d’être une femme

c’était très libre

une allumette qui se frotte à tout

directement érotique

tout redevenait possible

profiter du vent représentait

alors une nécessité

la même mer

les mêmes gouttes

et ainsi

tout recommence

dans un seul vertige

l’habitude d’être rendue inextricable

pouvait sans peine se détacher

avec une précision nouvelle

penser le fracas du monde

minuscule lieu forcé d’être

abandonné

inventer une forme profane

sous le même soleil

C’est déjà la fin de l’été.